Le feu dans mon regard, la braise dans mes veines, mon esprit en alerte, mes sens en orage, mon envie très forte, mes sentiments contradictoires,
Obéissance, Absolution, Pénitence …
Pervertie par des désirs dont je ne soupçonnais pas la grandeur mais l’existence.
Au crépuscule, nous nous sommes retrouvés.
D’abord mon Maitre, Possession, Soutien, Réconfort, Appartenance, Force.
Ensuite elle, elle qui a accepté.
Elle est très jolie, très femme, j'ai aimé parler avec elle.
Partager ses mots avant de partager Mon Maître.
Elle qui j’espère a pris du plaisir et Lui en a donné.
Puis je les ai laissés, croisant une dernière fois, juste avant, mon Maître devant l’ascenseur de ce grand hôtel, à l’étage de cette chambre, porte entrouverte où elle l’attend comme Il lui a
ordonné.
Je suis seule.
Je pense, j’imagine.
Je crois que je sais maintenant.
J’attends.
Mon portable sonne et Sa voix m’ordonne de venir les rejoindre.
Faire face.
Violer l’infranchissable.
Mon cœur s’accélère, je m’y dirige. Inconsciemment ou pas, j’ai mis du temps à arriver …
Je frappe et hésite à franchir la porte.
Il fait si noir, la chambre est plongée dans l’obscurité.
Je sens son odeur et celle de mon Maître.
Tout en moi hurle mais je reste calme. J’essaye de m’ouvrir alors que je sens tout mon être se fermer, se protéger.
Il me parle, Il me déshabille et lorsque je me sens si près de Lui, je sais qu’Il est mon Maître et que je suis Sa soumise. Je le sens.
Allongée près d’elle, Ses mains sur Nous … la voix d'elle qui l’appelle Maître et qui le supplie de la laisser jouir, là sous mes yeux, leurs voix dans ma tête …
Elle et moi, parallèles, unies dans la complexité de nos mondes si proches mais pourtant si différents dans la façon de les vivre.
Cela fut parfois très Borderline, mais j’ai réussi. Il m’a donné la Force d’y parvenir.
J’ai lu dans Son regard, dans Sa voix, que je ne pouvais me perdre, et que mon Maître restait le mien.
Oui, j’ai grandi, j’ai compris. Elle ne m’étouffe plus.
Passage.
Je suis à Lui. Rien ni personne ne pourra effacer cela.
Je remercie donc mon Maître et cette Elle, complice d’un moment si particulier.
Perverse Punition.
prayana